PC portables : vers une interdiction dans les vols entre l’Europe et les USA ?

Le PC portable, un instrument compromis pour les petits voyageurs européens que nous sommes ? Le 28 mai 2017, le Secrétaire d’État à la Sécurité Intérieure des États-Unis d’Amérique John Kelly a affirmé qu’une « menace réelle » d’attentat pesait sur l’Amérique, et tout particulièrement sur ses avions commerciaux.

Cette « menace réelle », à laquelle il fait allusion, elle a été confirmée maintes et maintes fois par de nombreux experts du terrorisme mais également par des témoignages et des appels publics au Djihad de la part de membres des nombreuses organisations terroristes qui pullulent au Moyen-Orient.

C’est cette crainte vis-à-vis de l’action éventuelle d’un réseau malveillant qui pousse les autorités du pays de l’Oncle Sam à prendre des mesures drastiques, afin de réaffirmer la lutte (nationale comme internationale) contre le terrorisme. Explications.

Le PC portable : une arme dévastatrice ?

Vous ne croiriez pas si bien dire. Il se trouve que – la chose ayant été démontrée – le plus simple ordinateur portable, comme le téléphone portable le plus basique, peut devenir – pour peu qu’il atterrisse entre des mains expertes – un véritable outil d’espionnage, absolument fonctionnel et efficace.

Pire encore, il peut être exploité à des fins de hacking. Vous n’y connaissez rien en matière de hacking ? Ah ! Pour faire simple, disons qu’un ordinateur portable bien manipulé peut – avec une facilité vraiment inquiétante – parvenir à s’introduire dans le système de vol d’un avion de ligne et en prendre le contrôle total.

C’est pourquoi il n’est pas fantaisiste de songer qu’en l’état actuel des choses, un réseau terroriste bien organisé n’aurait aucun mal, à terme, à détourner un avion par le biais d’un appareil électronique tel qu’un PC portable sommaire, et à lui faire faire ce que bon lui semble… avec les conséquences désastreuses que vous imaginez.

Première étape : le Moyen-Orient

On en parle depuis le début du mois de mai, pourtant les choses ne se sont – actuellement – pas cristallisées. La balance semble cependant peser en faveur d’une interdiction prochaine des PC portables à bord des avions commerciaux assurant la liaison entre l’Europe et les États-Unis. Au regard de la loi, il s’agirait donc d’élargir une mesure déjà présente.

Rappelez-vous ! Les autorités américaines avaient pris le 21 mars dernier la décision d’interdire, au départ de huit pays, tout PC portable, toute tablette et – de manière générale – tout appareil électronique aux dimensions supérieures à celles d’un téléphone portable. Plus précisément, la mesure concernait (et concerne toujours) dix aéroports distincts dans les pays suivants :

  • La Jordanie
  • L’Egypte
  • La Turquie
  • L’Arabie Saoudite
  • Le Koweït
  • Le Qatar
  • Les Emirats arabes unis
  • Le Maroc

En somme, des dizaines de compagnies aériennes (pour une grosse cinquantaine de vols en moyenne par jour) ont dû se conformer à cette nouvelle règlementation imposée par les USA, dont les autorités invoquent un risque d’espionnage et/ou d’attentat terroriste extrêmement élevé. Pourquoi ne cliqueriez-vous pas ici pour en apprendre davantage ?

Deuxième étape : l’Europe ?

Si ce projet d’interdiction des outils informatiques à bord des vols long courrier devait s’étendre à tout le continent européen, il entraînerait dans son sillage un nombre considérable de chambardements.

C’est sans doute pour cette raison que les experts américains présents en qualité d’observateurs à la Commission européenne sont actuellement en grande (et pleine) discussion avec l’Europe afin de définir les modalités d’une interdiction menée, au mieux, en douceur, au pire, dans le désordre général.

Si le voyageur européen moyen venait à ne plus pouvoir voler sans son PC portable, il devrait changer de manière concrète ses habitudes de vol : fini les séances de travail entre deux aéroports pour tous les businessmen, fini le film téléchargé (légalement, il va de soi) à l’avance en prévision de ces longues heures oisives parmi les ronrons des turboréacteurs à double flux !

L’avenir, bien sûr, nous le dira… après tout, ce ne sont pas moins de 3250 vols hebdomadaires qui se trouvent concernés !

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